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cinephil
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16.01.2008
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Mourir à Tue Tête (Québec)

Mourir à Tue Tête (Québec)

Publié le 19/01/2008 à 12:00 par cinephil
Mourir à Tue Tête (Québec)
Mourir à Tue Tête
Anne Claire Poirier
Drame, 1979, 1h 35min.

Par Philippe Beauregard

Mourir à Tue Tête raconte l’histoire d’une réalisatrice et de son projet filmique, un document pour ainsi dire provoquant qui souhaite dire la vérité, crue et sans détours, sur la réalité du viol, le viol d’une femme. On y vois à la fois la réalisatrice, Anne Claire Poirier qui s’est mise en scène elle-même, et son assistante, toutes deux assises à la salle de montage, commentant les segments de film qui sont aussi donnés à voir au spectateur. Ce film est celui d’une femme qui, rentrant chez elle, se fait enlever et séquestrer dans un fourgonnette pour se faire brutalement violer par un homme qui est sans respect envers le sexe féminin. C’est aussi les longs mois qui suivent ce viol, durant lesquels cette femme se sent transformée en son intérieur, incapable d’aimer à nouveau. Finalement, le tout est parsemé de capsules informatives sur l’excision et le viol des femmes par les soldats pendant les guerres.

Mourir à Tue Tête est un film ostensiblement féministe et si le discours qui y est tenu sur le viol est à la fois vrai et même plutôt troublant, on lui reprochera par contre de mettre la femme dans une position de victime universelle à l’aide d’un propos peut-être un peu trop alarmiste. Par exemple, lorsqu’une protagoniste affirme qu’aucun homme ne sait ce que c’est de se faire violer, n’importe qui aurait raison de s’insurger contre une telle affirmation. On ne peut toutefois pas enlever à Anne Claire Poirier qu’elle fut une des pionnières du cinéma militant féminin au Québec et c’est déjà un fait remarquable pour une femme de faire du cinéma dans les années 70. Le viol qu’elle présente dans son film est certes l’un des plus ignobles mais elle ne manque pas de rappeler que le viol a plusieurs facettes, de l’inceste jusqu’à l’excision ; pratique qui consiste à arracher à la femme son droit au plaisir sexuel. Le film questionne aussi le rôle de la justice face au viol. La scène du viol est majoritairement montrée en point de vue subjectif, de façon à faire ressentir au spectateur ce que c’est d’être violé. On a souvent dit de l’œuvre de Anne Claire Poirier qu’elle était marquée d’une violence graphique. Dans le cas de Mourir à Tue Tête, celle-ci explique que c’est le sujet qui est violent, non le film, le sujet impose la violence du propos. Le traitement filmique se situe à cheval entre la fiction et le documentaire, il est en fait monté à la manière d’un patchwork. La trame fictive, qui en fait l’est plus ou moins, est celle de la réalisatrice travaillant son projet de documentaire sur le viol. Le reste est un amas de scènes à caractère informatif et/ou subjectif provenant de sources féminines. Le seul personnage masculin du film, celui qui est l’amoureux de la femme violée, sert à montrer qu’un viol détruit aussi une vie de couple.